L’addiction aux jeux de hasard et d’argent

addictions et jeux d'argent un mauvais mélange

En France, jouer à des jeux de hasard et d’argent, qu’il s’agisse des jeux de tirage, de grattage, des paris hippiques, des machines à sous dans les casinos…est une habitude communément partagée.
Heureusement, pour la très grande majorité, elle ne pose aucun problème et demeure source de plaisir. On parle alors de pratique « sociale » ou « récréative ».
Pour quelques personnes, cette activité va devenir « problématique » ou « excessive ».

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Qu’est-ce que le jeu pathologique

Il est défini comme une pratique inadaptée, persistante et répétée des jeux d’argent qui perturbe l’épanouissement personnel, familial ou professionnel1.

Le joueur pathologique

  • le jeu est une préoccupation permanente
  • le jeu a pris une place centrale dans sa vie
  • malgré les résolutions qu’il a prises, il finit par prendre trop de risques
  • il va faire des efforts répétés pour diminuer sa pratique sans y parvenir
  • il va retourner jouer pour « se refaire » (gagner l’argent perdu au jeu)
  • le jeu devient un moyen pour fuir les problèmes
  • le joueur va essayer de cacher le fait qu’il joue et qu’il joue beaucoup
  • lorsqu’il a des difficultés financières dues au jeu, le joueur va chercher une solution pour financer sa pratique de jeu (emprunts voire vols, détournements d’argent)

Brochure2 jeu IFAC-1 La brochure d’information sur le jeu excessif ou pathologique

» Télécharger la brochure éditée par l’IFAC

Cette plaquette éditée par l’Institut fédératif des addictions comportementales permet au joueur ou à son entourage de s’informer sur le jeu excessif. A côté des pratiques de jeu « sociale » et « récréative », il existe des comportements plus problématiques voire excessifs.
Toutes les informations sur cette pratique problématique sont disponibles avec un questionnaire pour déterminer ses problèmes de jeu, des lieux ressources de prise en charge et d’information…

Combien y a-t-il en France de personnes en difficulté face au jeu ?

Près de la moitié2 des adultes français a joué au moins une fois à un ou plusieurs jeux de hasard et d’argent. C’est ce qu’a indiqué la première enquête nationale de prévalence sur le jeu, conduite dans le cadre de l’enquête 2010 du Baromètre santé de l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (INPES) et commandé par l’Etat à l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT).

La prévalence du jeu excessif en France est estimée à :

  • 400 000 joueurs à risque modéré (0,9 % de la population)
  • 200 000 joueurs excessifs (0,4 % de la population).

» Télécharger l’enquête de l’OFDT

Lorsque le jeu devient excessif, on retrouve le caractère compulsif de la conduite. La personne perd progressivement sa liberté et se sent petit à petit « obligée » de retourner jouer.

Par ces aspects, le jeu pathologique présente des points communs avec d’autres troubles, liés à l’utilisation de substances psychoactives : alcool, tabac, substances illicites ou certains médicaments ou à d’autres addictions comme : les achats compulsifs, les troubles du comportement alimentaire, l’addiction au sport, dépendances sexuelles et affectives, dépendances sectaires…

Un groupe « Joueurs de jeux de hasard et d’argent » à l’Espace Barbara – CHU de Nantes

Voir les dates du groupe Joueurs de jeux de hasard et d’argent 2017-2018

1. Définition du Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders
2. 47,8 % de la population âgée de 18 à 75 ans déclare avoir joué de l’argent au cours des 12 derniers mois (chiffres du Baromètre santé 2010 de l’INPES)

Source de l’article : Ifac-addictions.fr